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A la découverte de mes ancêtres

16 octobre 2023

Emélie, Ferning LEGRAND

I-

Je vous propose maintenant de naviguer dans notre arbre à partir des albums de photos de famille. Les plus vieux que j'ai en ma possession sont des environs de 1855-60. J'ai pioché un peu au hasard et suis tombée sur la photo de " peut-être" Émélie, Ferning Legrand.

1860-ca-emilie-legrand-ep-louis-delaplanche-allg_18348192051_o 

Pour l'identification, grand-père a noté au crayon de mine,  "la mère de Victor Guillaume", mais il semblerait que ce soit plutôt la belle-mère de Victor Guillaume Bousquet. Sa mère a lui est décédée en 1854, trop tôt pour cette photo. Voici pourquoi :

Cette femme qui pose chez le photographe est allée Chez Bourlier, photographe de la Maison Lejeune, 106 rue de Rivoli à Paris. Celui-ci a succédé à Serguei Levitsky. Il a débuté son activité en 1864 rue de Choiseul mais il a une succursale 106, rue de Rivoli. Cette photographie doit dater des tous débuts car j'ai également une photo de sa fille Nathalie ( femme de Victor Guillaume) déjà âgée prise chez le prédécesseur S. Levitsky (donc avant 1864). L'année 1864 est celle du décès (21 septembre 1864) d' Émélie. Pour situer le contexte, Nadar ouvrira son studio également cette année là. 

Le format de la photo est dite carte de visite (55 x 85 mm) tirée sur papier ultra mince collée sur un carton de 65 x 105 mm. Le carton est très fin, ce qui permet de dater la photo entre 1854 et 1870. Cela concorde et il est bien possible que ce soit elle.

Elle pose dans une robe peut-être couleur puce ou rouge sombre, elle a un bonnet porté uniquement par les personnes âgées, ce qui n'est vraiment pas flatteur. La robe peut avoir été achetée toute faite, le Bon Marché a ouvert en 1852. C'est la mode du châle et le sien est très grand et plein de dentelles. Elle n'a pas de crinoline à cage, peut-être juste la crinoline raide en crin. Le devant de la robe qui semble être en taffetas est décorée d'un galon festonné sur lequel des boutons sont fixés à intervalles réguliers, le tout est ceinturé serré sur la taille. Elle repose son bras sur la table car à cette période il faut tenir la pose très longtemps. Ses pieds sont placés sur une petite estrade.

Elle a un petit air triste et fatigué, elle a envie que ça se termine, il est possible que cette photo soit une idée de sa fille chez qui elle vit à ce moment-là. 

Nous allons donc essayer de retracer sa vie....à suivre. : 

 

II- ENFANCE D'ÉMÉLIE

La naissance d'Émélie Ferning se situe fin 1792 début 1793 à Paris durant une année fort mouvementée. Son acte de naissance n'existe plus, mais nous avons son âge lors de son décès.

Elle est née dans une famille bourgeoise, son père Pierre Jean Legrand, est maître boulanger, fils d'un maître boulanger et sa mère Marie Anne Legros, est fille d'un bourgeois de Chaillot. Ils se sont mariés le 14 novembre 1785 à Chaillot, un contrat de mariage a été établi.

Nous sommes en pleine révolution et la vie de boulanger n'est pas des plus facile en cette période mais ils s'enrichissent. Suite à la dévaluation de la monnaie, les salaires stagnent et le prix du pain atteint des sommets : près de 5 sous la livre de pain bis et 10 sous la livre de pain blanc. En mai on instaure un prix maximum sur les denrées et les salaires, mais la fraude et les marchés clandestins se mettent en marche. En août sont mis en place des "greniers d'abondance" placés sous la surveillance des directoires ;  cette mesure n'empêche pas en septembre la disette quasi générale dans les villes.( Contexte de Thierry Sabot, Ed. Thisa).

La famille habite au 44 rue Saint-Martin à Paris. Lorsqu'elle voit le jour, son père a 35 ans et sa mère 27 ans. Elle a un frère ainé Baptiste Victor, qui lui a été baptisé à Saint Merry (4e arrond.), tout à côté de chez eux, le 20 janvier 1791. Il en est probablement de même pour elle. 

Le choix de son prénom est intéressant. Émélie : assez classique à cette époque et sera vraiment à la mode au XIXe siècle. Quant à Ferning : Après pas mal de recherches  sur l'origine de ce prénom, je pense avoir trouvé l'explication.

En 1792, deux sœurs devinrent célèbres durant la révolution. Deux très jeunes femmes dont le nom de famille était Fernig, de 17 et 22 ans, se sauvèrent de chez elles (près de Valenciennes) habillées en hommes pour aller combattre comme aides de camp du général Dumouriez dans l’armée du Nord. Mais elles passent nous dit-on dans l'oubli dès mars 1793. Émélie serait-elle née avant le mois de mars et ses parents auraient-ils été en admiration devant ces demoiselles ? Probablement ! L'orthographe avec un "n" supplémentaire, s'explique par une méconnaissance de la manière de l'écrire. Il est courant qu'un nom de famille devienne prénom comme ici dans le cas d'héroïnes. En faisant des recherches sur généanet, j'ai trouvé une fille née en janvier 1793 dont un des prénoms était Fernig.

Son père meurt lorsqu'elle ne parle pas encore, elle a 2 ans et sa mère environ 28 ans. Veuve avec une boulangerie à faire tourner et deux jeunes enfants, celle-ci se remarie deux ans plus tard, avec un homme beaucoup plus âgé, il a 50 ans et se nomme Pierre Rabouin.

Le mariage est célébré après un passage chez Maître Trubert, notaire pour établir un contrat, le 11 pluviôse an V, soit le 30 janvier 1797.

Émélie va donc être élevée par un homme qui n'est plus tout jeune, mais qui offre probablement à sa mère une plus grande tranquillité d'esprit, il est propriétaire et n'est pas commerçant. Ils vont aller vivre chez Pierre Rabouin rue d'Enfer au n° 25. Sa mère passe ainsi de la rive droite à la rive gauche de Paris.

IGN

Carte IGN 

Carte-adresse_restaurant_Julien

Plus tard, avant les travaux d'Hausmann le quartier deviendra celui des restaurants et lieux festifs comme ici le restaurant Julien et le pâtissier À la Vieille Grille du Luxembourg (années 1840), leur maison sera voisine. Gallica.fr

La rue d'Enfer a disparu en 1859 lors du percement du Boulevard Saint-Michel. A peu près parallèle à la rue Saint-Jacques, elle longeait en partie le jardin du Luxembourg. Voir ICI

Un petit frère arrive vite pour compléter la fratrie : René, Joseph, Auguste Rabouin, qui nait le 22 novembre 1797, baptisé à Saint-Jacques du Haut Pas. 

Émélie doit avoir reçu une éducation classique et eu une enfance aisée si ce n'est heureuse. Son frère ainé Baptiste, Victor, appelé Alexis recevra ce qu'on appelle une bonne éducation car il fera polytechnique, sera Ingénieur des Ponts et Chaussées puis Sous-Secrétaire d'Etat aux travaux Publics. Il épousera Marie Françoise Anastasie de Roux, dite Fanny. 

 

III- MARIAGE

Émélie est maintenant en âge de se marier, elle a 21 ans.

Sont-ce ses parents qui lui ont fait rencontrer son futur époux ? En tout cas sa mère a gardé des relations avec leur ancien quartier, car Louis Delaplanche est marchand de toiles en gros, rue de Thibautodé devenue rue des Bourdonnais après les travaux d'Haussmann. Dès le XVIIe siècle cette rue est celle des commerçants en toiles et étoffes en tout genre.

800px-Marville,_Charles_-_»Rue_de_Bourdonnais«_(Zeno_Fotografie)

Charles_Marville,_Rue_des_Bourdonnais_-_Getty_Museum vers 1865

Photos de la rue des Bourdonnais  par Charles Marville vers 1865 - Getty Museum 

Son beau-père Pierre Rabouin, est décédé l'année précédente, le 13 mai 1813.

Le 1er août est un grand jour, la famille est allée chez  Laudigeois, notaire afin d'établir un contrat de mariage. (Je n'ai hélàs pû encore le consulter, mais il existe).

Le mariage religieux lui, est célébré le 8 août 1814 à la paroisse Saint-Jacques du-Haut-Pas, église située derrière chez elle après qu'ils soient passés par la mairie du 12e arrondissement.

Un seul ban a été publié à l'église St Jacques-du-Haut-Pas et à Saint-Germain l'Auxerrois. Ils ont été dispensés des deux autres. Ils reçoivent la bénédiction nuptiale en présence de :

Jean Duchesne propriétaire rue d'Assas n° 9  (un grand oncle côté maternel de l'épouse), de Pierre François Joseph Delaplanche, marchand mercier rue du petit carreau n° 1 (un oncle de Louis), Pierre Primaut, marchand épicier, rue de Chaillot n° 46 ( Oncle de l'épouse, marié à la sœur de sa mère), Baptiste Alexis Victor Legrand, ingénieur des Ponts-et-chaussées, rue d'Enfer n°25 (frère ainé de l'épouse). 

Signatures du mariage de Louis Delaplanche et Emélie Frning Legrand le 8 aout 1814 

Archives de l'archevêché de Paris - Mariage Legrand-Delaplanche Signatures des mariés et des témoins.

Ensuite viennent les signatures :  d'Émélie et de Louis, en dessous celle de la mère d'Émélie (Marie Anne Legrand veuve Rabouin). 

3e ligne celle des oncles : Pierre François Joseph Delaplanche, Celle de J. Duchesne, de Pierre Primaut .

4e ligne Une signature de Delaplanche Dominique (frère de l'époux) et G (?) Lemaitre (un cousin de l'épouse ?) B.A.V Legrand son frère ainé.

Le reste de la famille :

5e ligne De Laplanche Eugène ( frère de l'époux et futur père du sculpteur Eugène Delaplanche soit dit en passant !).

6e ligne V. Delaplanche  (Sa sœur Victoire), A. Delaplanche (une autre sœur Aurore ou Angélique ou Arsène le frère).

7e ligne A. Rabouin ( son jeune demi-frère qui a 15 ans, signe A. comme Auguste, son 3e prénom qui doit être le prénom usuel) et les deux dernières signatures sont illisibles.

 

IV- VIE D'ADULTE

 

Le couple n'aura que 3 enfants. Ils vivront tous jusqu'à l'âge adulte. Le premier enfant ne verra le jour qu'au bout de 5 ans de mariage, le 19 juin 1819. C'est un garçon Emile, Louis, Victor né au 11 rue des Bourdonnais. Il est baptisé le 21 juin.

medium

Il faudra attendre encore 4 ans pour qu'une petite fille arrive : Marie, Alphonsine, Nathalie mon sosa 35, née le 27 février 1823, sa mère a alors 30 ans. 

medium (1)

9 mois plus tard c'est un autre garçon Auguste, Jules qui voit le jour le 15 novembre 1824.

medium (2)

Leur vie est celle de négociants aisés car Louis Delaplanche a droit de vote. Il existe une liste électorale du 7e arrondissement où il figure. Depuis 1817, il faut avoir 30 ans et payer au moins 300 francs d’impôt pour accéder à la qualité d’électeur. Le vote, censitaire, est ainsi réservé aux classes les plus aisées. On y trouve, le nom, le métier, l'adresse, la date de naissance et les impôts. Ainsi nous apprenons qu'il paie 357.16 frcs d'impôts, 6.98 frcs d'impôts personnels et mobilier, 15,96 frcs d'impôts portes et fenêtres et 334,22 frcs de patente pour son commerce.

Ce commerce est référencé dans plusieurs annuaires, sous l'intitulé de commerce de Toiles blanches, ou Toiles gros, Toiles d'Irlande...

Le 28 octobre 1831 c'est le décès de son époux à 44 ans, qui va changer la vie d'Emélie. Les enfants sont encore jeunes, l'ainé à 13 ans et le dernier 7 ans. Emélie décide de reprendre le commerce de son mari. Peut-être l'aidait-elle déjà au magasin, en tout cas, elle décide de poursuivre. Dans l'Almanach du Commerce de 1833 : "Vve Louis Delaplanche, marchand de toiles et mouchoirs en gros, généralement pour l'exportation, 11 rue des Bourdonnais (p. 294)". Puis Almanach de 1846 Firmin Didot : p.697 bis noté 9, rue des Jeûneurs. e trouve également mention de 29 rue des Jeuneurs (erreur ou déménagement). 

Elle décède en 1864 chez sa fille à Essonnes (devenu Corbeil-Essonnes) dans l'Essonnes (91). Il  semblerait qu'elle ai fini sa vie dans le dénuement après la faillite de son commerce.

J'ai eu la chance d'avoir les portraits sur ivoire des trois enfants grâce à Patrick Seurat, qui descend des mêmes ancêtres. Je le remercie ici pour toutes les recherches qu'il m'a fait partager.

Listes électorales : Paris (Paris, France) 1831 et Décès : A.D.75 Cote : VD6/275  vue 8/44

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14 décembre 2020

Émélie, Ferning LEGRAND - 3 Mariage

Émélie est maintenant en âge de se marier, elle a 21 ans.

Sont-ce ses parents qui lui ont fait rencontrer son futur époux ? En tout cas sa mère a gardé des relations avec leur ancien quartier, car Louis Delaplanche est marchand de toiles en gros, rue de Thibautodé devenue rue des Bourdonnais après les travaux d'Haussmann. Dès le XVIIe siècle cette rue est celle des commerçants en toiles et étoffes en tout genre.

800px-Marville,_Charles_-_»Rue_de_Bourdonnais«_(Zeno_Fotografie)

Charles_Marville,_Rue_des_Bourdonnais_-_Getty_Museum vers 1865

Photos de la rue des Bourdonnais  par Charles Marville vers 1865 - Getty Museum 

Son beau-père Pierre Rabouin, est décédé l'année précédente, le 13 mai 1813.

Le 1er août est un grand jour, la famille est allée chez  Laudigeois, notaire afin d'établir un contrat de mariage. (Je n'ai hélàs pû encore le consulter, mais il existe).

Le mariage religieux lui, est célébré le 8 août 1814 à la paroisse Saint-Jacques du-Haut-Pas, église située derrière chez elle après qu'ils soient passés par la mairie du 12e arrondissement.

Un seul ban a été publié à l'église St Jacques-du-Haut-Pas et à Saint-Germain l'Auxerrois. Ils ont été dispensés des deux autres. Ils reçoivent la bénédiction nuptiale en présence de :

Jean Duchesne propriétaire rue d'Assas n° 9  (un grand oncle côté maternel de l'épouse), de Pierre François Joseph Delaplanche, marchand mercier rue du petit carreau n° 1 (un oncle de Louis), Pierre Primaut, marchand épicier, rue de Chaillot n° 46 ( Oncle de l'épouse, marié à la sœur de sa mère), Baptiste Alexis Victor Legrand, ingénieur des Ponts-et-chaussées, rue d'Enfer n°25 (frère ainé de l'épouse). 

Signatures du mariage de Louis Delaplanche et Emélie Frning Legrand le 8 aout 1814 

Archives de l'archevêché de Paris - Mariage Legrand-Delaplanche Signatures des mariés et des témoins.

Ensuite viennent les signatures :  d'Émélie et de Louis, en dessous celle de la mère d'Émélie (Marie Anne Legrand veuve Rabouin). 

3e ligne celle des oncles : Pierre François Joseph Delaplanche, Celle de J. Duchesne, de Pierre Primaut .

4e ligne Une signature de Delaplanche Dominique (frère de l'époux) et G (?) Lemaitre (un cousin de l'épouse ?) B.A.V Legrand son frère ainé.

Le reste de la famille :

5e ligne De Laplanche Eugène ( frère de l'époux et futur père du sculpteur Eugène Delaplanche soit dit en passant !).

6e ligne V. Delaplanche  (Sa sœur Victoire), A. Delaplanche (une autre sœur Aurore ou Angélique ou Arsène le frère).

7e ligne A. Rabouin ( son jeune demi-frère qui a 15 ans, signe A. comme Auguste, son 3e prénom qui doit être le prénom usuel) et les deux dernières signatures sont illisibles.

7 décembre 2020

Émélie, Ferning LEGRAND - 2 Enfance

La naissance d'Émélie Ferning se situe fin 1792 début 1793 à Paris durant une année fort mouvementée. Son acte de naissance n'existe plus, mais nous avons son âge lors de son décès.

Elle est née dans une famille bourgeoise, son père Pierre Jean Legrand, est maître boulanger, fils d'un maître boulanger et sa mère Marie Anne Legros, est fille d'un bourgeois de Chaillot. Ils se sont mariés le 14 novembre 1785 à Chaillot, un contrat de mariage a été établi.

Nous sommes en pleine révolution et la vie de boulanger n'est pas des plus facile en cette période mais ils s'enrichissent. Suite à la dévaluation de la monnaie, les salaires stagnent et le prix du pain atteint des sommets : près de 5 sous la livre de pain bis et 10 sous la livre de pain blanc. En mai on instaure un prix maximum sur les denrées et les salaires, mais la fraude et les marchés clandestins se mettent en marche. En août sont mis en place des "greniers d'abondance" placés sous la surveillance des directoires ;  cette mesure n'empêche pas en septembre la disette quasi générale dans les villes.( Contexte de Thierry Sabot, Ed. Thisa).

La famille habite au 44 rue Saint-Martin à Paris. Lorsqu'elle voit le jour, son père a 35 ans et sa mère 27 ans. Elle a un frère ainé Baptiste Victor, qui lui a été baptisé à Saint Merry (4e arrond.), tout à côté de chez eux, le 20 janvier 1791. Il en est probablement de même pour elle. 

Le choix de son prénom est intéressant. Émélie : assez classique à cette époque et sera vraiment à la mode au XIXe siècle. Quant à Ferning : Après pas mal de recherches  sur l'origine de ce prénom, je pense avoir trouvé l'explication.

En 1792, deux sœurs devinrent célèbres durant la révolution. Deux très jeunes femmes dont le nom de famille était Fernig, de 17 et 22 ans, se sauvèrent de chez elles (près de Valenciennes) habillées en hommes pour aller combattre comme aides de camp du général Dumouriez dans l’armée du Nord. Mais elles passent nous dit-on dans l'oubli dès mars 1793. Émélie serait-elle née avant le mois de mars et ses parents auraient-ils été en admiration devant ces demoiselles ? Probablement ! L'orthographe avec un "n" supplémentaire, s'explique par une méconnaissance de la manière de l'écrire. Il est courant qu'un nom de famille devienne prénom comme ici dans le cas d'héroïnes. En faisant des recherches sur généanet, j'ai trouvé une fille née en janvier 1793 dont un des prénoms était Fernig.

Son père meurt lorsqu'elle ne parle pas encore, elle a 2 ans et sa mère environ 28 ans. Veuve avec une boulangerie à faire tourner et deux jeunes enfants, celle-ci se remarie deux ans plus tard, avec un homme beaucoup plus âgé, il a 50 ans et se nomme Pierre Rabouin.

Le mariage est célébré après un passage chez Maître Trubert, notaire pour établir un contrat, le 11 pluviôse an V, soit le 30 janvier 1797.

Émélie va donc être élevée par un homme qui n'est plus tout jeune, mais qui offre probablement à sa mère une plus grande tranquillité d'esprit, il est propriétaire et n'est pas commerçant. Ils vont aller vivre chez Pierre Rabouin rue d'Enfer au n° 25. Sa mère passe ainsi de la rive droite à la rive gauche de Paris.

IGN

Carte IGN 

Carte-adresse_restaurant_Julien

Plus tard, avant les travaux d'Hausmann le quartier deviendra celui des restaurants et lieux festifs comme ici le restaurant Julien et le pâtissier À la Vieille Grille du Luxembourg (années 1840), leur maison sera voisine. Gallica.fr

La rue d'Enfer a disparu en 1859 lors du percement du Boulevard Saint-Michel. A peu près parallèle à la rue Saint-Jacques, elle longeait en partie le jardin du Luxembourg. Voir ICI

Un petit frère arrive vite pour compléter la fratrie : René, Joseph, Auguste Rabouin, qui nait le 22 novembre 1797, baptisé à Saint-Jacques du Haut Pas. 

Émélie doit avoir reçu une éducation classique et eu une enfance aisée si ce n'est heureuse. Son frère ainé Baptiste, Victor, appelé Alexis recevra ce qu'on appelle une bonne éducation car il fera polytechnique, sera Ingénieur des Ponts et Chaussées puis Sous-Secrétaire d'Etat aux travaux Publics. Il épousera Marie Françoise Anastasie de Roux, dite Fanny. 

3 décembre 2020

Émélie, Ferning LEGRAND -1

Je vous propose maintenant de naviguer dans notre arbre à partir des albums de photos de famille. Les plus vieux que j'ai en ma possession sont des environs de 1855-60. J'ai pioché un peu au hasard et suis tombée sur la photo de " peut-être" Émélie, Ferning Legrand.

1860-ca-emilie-legrand-ep-louis-delaplanche-allg_18348192051_o 

Pour l'identification, grand-père a noté au crayon de mine,  "la mère de Victor Guillaume", mais il semblerait que ce soit plutôt la belle-mère de Victor Guillaume Bousquet. Sa mère a lui est décédée en 1854, trop tôt pour cette photo. Voici pourquoi :

Cette femme qui pose chez le photographe est allée Chez Bourlier, photographe de la Maison Lejeune, 106 rue de Rivoli à Paris. Celui-ci a succédé à Serguei Levitsky. Il a débuté son activité en 1864 rue de Choiseul mais il a une succursale 106, rue de Rivoli. Cette photographie doit dater des tous débuts car j'ai également une photo de sa fille Nathalie ( femme de Victor Guillaume) déjà âgée prise chez le prédécesseur S. Levitsky (donc avant 1864). L'année 1864 est celle du décès (21 septembre 1864) d' Émélie. Pour situer le contexte, Nadar ouvrira son studio également cette année là. 

Le format de la photo est dite carte de visite (55 x 85 mm) tirée sur papier ultra mince collée sur un carton de 65 x 105 mm. Le carton est très fin, ce qui permet de dater la photo entre 1854 et 1870. Cela concorde et il est bien possible que ce soit elle.

Elle pose dans une robe peut-être couleur puce ou rouge sombre, elle a un bonnet porté uniquement par les personnes âgées, ce qui n'est vraiment pas flatteur. La robe peut avoir été achetée toute faite, le Bon Marché a ouvert en 1852. C'est la mode du châle et le sien est très grand et plein de dentelles. Elle n'a pas de crinoline à cage, peut-être juste la crinoline raide en crin. Le devant de la robe qui semble être en taffetas est décorée d'un galon festonné sur lequel des boutons sont fixés à intervalles réguliers, le tout est ceinturé serré sur la taille. Elle repose son bras sur la table car à cette période il faut tenir la pose très longtemps. Ses pieds sont placés sur une petite estrade.

Elle a un petit air triste et fatigué, elle a envie que ça se termine, il est possible que cette photo soit une idée de sa fille chez qui elle vit à ce moment-là. 

Nous allons donc essayer de retracer sa vie....à suivre. : 

Généalogie descendante jusqu'à moi 

Emélie Ferning LEGRAND ca 1793-1864
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Marie, Alphonsine, Nathalie DELAPLANCHE 1823-1887

Portrait


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Raoul, Jules, Albert BOUSQUET de ROUVEX 1855-1925

Portrait


|
Jean, Albert, Octave BOUSQUET 1889-1992

Portrait


|
Jacques, Raoul, Henri BOUSQUET 1925-2018

Portrait
2 décembre 2020

Le challengeAZ 2020 dans son ensemble

Si Le challenge vous a intéressé, vous pouvez retrouver ICI tous les billets écrits à cette occasion.

Nous étions cette année 90 participants, dont 76 qui l'ont réalisé en entier, soit 2226 articles publiés.

ChallengeAZ 2020

A partir de la flèche descendante, vous avez accès à une liste déroulante, qui vous permet d’accéder à des listes triées par les lettres de l’alphabet et par auteur.

Descendez jusqu’à trouver le blog que vous voulez lire. Vous y trouvez la liste de tous les articles publiés.

En cliquant sur une des vignettes, vous accédez à la fiche de l’article. Nous vous conseillons d’ouvrir l’article à partir du lien indiqué.

Privilégiez toujours de lire les articles directement sur le blog d’origine, pour soutenir les auteurs.

Le premier Challenge a eut lieu en 2013 avec 45 participants !

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28 novembre 2020

Z comme Zigonner

Dans la famille aucune lettre en vue pour le Z.

Et voila la fin du confinement et la fin du ChallengeAZ de 2020. Il va sans dire que je n'ai pas vu passer le mois de novembre, ni fait grand chose de mon temps en dehors de zigonner, au vu des membres de ma famille.

Définition de zigonner mot québéquois : (Québec) familier. Travailler à de petites choses qui peuvent paraître futiles, par plaisir, pour meubler son temps ou pour apporter de petites améliorations.

Ainsi j'ai apporté quelques améliorations à mon arbre tout en faisant de petites recherches futiles pour la plupart de mes amis. Bien que fatiguée je suis ravie d'avoir "rencontré" quelques uns de mes ancêtres sur lesquels je ne me serai pas penchée outre mesure. Certains m'ont donné envie d'aller plus loin et avec le nombre croissant d'archives mises en ligne, comme les actes notariés, de nouvelles découvertes m'attendent. 

Peut-être à l'année prochaine pour un nouveau Challenge, si je trouve une bonne idée et si la Covid ne me zigouille pas ! 

IMG_20201124_133451

27 novembre 2020

Y comme YVONET

Vendredi 27 novembre 2020. Je viens de perdre tout mon travail commencé à 15 h. Il est 18h 50 ! Désespérée. On recommence.

Une seule personne porte un nom en Y dans ma généalogie. C'est Marie Yvonet, qui a vécu en Sologne, du coté paternel de ma mère.

Je ne sais rien d'elle, si ce n'est qu'elle a épousé Gilles Courcet ou Courcet et ce avant 1716 date de la naissance de sa fille.  L'acte de décès de Gilles Corset comme il semble écrit sur l'acte est décédé à Briou dans la paroisse de Courmemin le 25 septembre 1725. Le curé précise qu'il a reçu les sacrements de pénitence et d'extrême onction dont il "estoit seulement capable". Est-il tombé brusquement malade ou a-t-il eu un accident ? En tout  cas il avait 40 ans et serait ainsi né vers 1685. Cet acte nous apprend énormément de choses.

D 1725 26 septembre Gilles CORSET ou Courcel

A.D.41 Courmemin 25 septembre 1725 vue 68/127

J'ai recherché le lieu dit Briou, et j'ai fini par le trouver sur la carte de Cassini (XVIIIe s.). Sur le cadastre de 1820 la ferme n'existe déjà plus (ne pas confondre avec un autre nom le Riou qui existe toujours.)

Carte de Cassini Le Briou paroisse de Courmemin 41

Carte de Cassini 18e siècle Lieu dit Briou sur la paroisse de Courmemin. 

Ainsi je sais où vivait le couple. Leur fille Marie naitra à Courmemin. En examinant son acte de naissance je saurai peut-être si son nom est Courcel, Corcel ou Corset.

N 1716 9 septembre Marie Courcel Courmemin vue 85 sur 93

A.D.41 Courmemin 9 septembre 1716 Baptème de Marie Courcel

Le nom de son père est bien noté Courcet. Elle a pour parrain Thomas Havart le jeune et pour marraine Louise d'Huyne femme de Georges Chaussé. Aucun ne savent signer.

M1743 2 juillet Pierre Haqué et Marie Coursel Soing en Sologne

A.D.41 Soings-en-sologne Mariage René Pasquier et Marie Courcel vue 7/13

Elle se marie le 2 juillet 1743 à Soings-en-sologne. Pourquoi à Soings ? Ils se sont fiancés le 30 juin et à cela rien d'exceptionnel, c'était même très souvent la veille. Son époux est René Haqué veuf de Marie Gitton. Il est journalier, c'est un homme de peine. Il demeure à la petite Guetinière chez ses patrons. En recherchant sur les cadastres, c'est sur celui de Soings que j'ai trouvé la ferme dont le nom actuel  est la Gitinière.

Cadastre 1835 Soing-en-Sologne La gitinière où travaille René Haqué

A.D.41 Cadastre de Soings-en-sologne 1835 La Gitinière

Ils se sont donc mariés sur le lieu de vie du marié. Pas courant. C'est pourquoi les bans sont publiés à Fontaines-en-sologne et à Soigns. Elle, elle vivait à Fontaines. Marie a perdu son père a 9 ans et a été placée comme domestique. Au moment de son mariage elle a 26 ans et elle est chez René Sanson qui habite la ferme de la Gaucherie. Sa mère est notée comme habitant à Pouallier ou Couallier dans la paroisse de Soings. Hélas je n'ai pas trouvé de lieu correspondant. Sur la carte de Cassini il y a un lieu dit Courillière. Peut-être est-ce celui-ci. De nos jours ce sont des accès au stockage de gaz (merci à Rolland) qui s'y trouvent !

Cadatsre Fontaines-en-sologne 1826 La Gaucherie

A.D.41 Cadastre de Fontaines-en-sologne  1826 La Gaucherie

Cassini Soings en sologne La gutinière et la Coullière 

Carte de Cassini de Soings 

D 1761 4 mai Fontaines-en-sologne Marie Courcel

A.D.41 Fontaines-en-sologne . Inhumation de Marie Courcel vue 4/9 

Elle est décédée le 3 mai 1761, son mari est présent à l'inhumation qui a lieu le lendemain. Il enterre ainsi sa deuxième femme. Il se remariera deux autres fois. Son nom est noté Marie Courcé et elle a 45 ans (en fait 44). Ici René à retrouvé son vrai nom Pasquier.  Ils auront une fille Anne Marie Pasquier. Le nom est bien enregistré dès la naissance. La suite est l'histoire d'un autre nom...

Je ne savais rien de Marie Yvonnet, mais j'en sais beaucoup plus maintenant. Ainsi j'ai appris qu'elle a vécu à Courmemin, qu'elle y a eu au moins une fille prénommée Marie. Son époux Gilles Courcet ou Corset est décédé à 40 ans et qu'ils vivaient certainement à Briou une ferme de la paroisse. Dans une situation précaire sa mère une fois veuve a placée sa fille comme il était d'usage, domestique chez un fermier de la paroisse. Marie Yvonet a assisté au mariage de celle-ci. Je ne sais pas quand elle décède, mais en tout cas après 1743. Je vais donc chercher si elle a eu d'autres enfants qui m'apprendront de nouveaux éléments au moment de leur mariage ou décès.

 

Edit du matin du 28 novembre : J'ai lu le registre de Courmemin a la recherche d'éventuels autres enfants de Marie Yvonnet et j'ai trouvé  Anne Françoise née le 21 octobre 1721 et Gilles né le 27 février 1723. Ils avaient 2 et 4 ans au décès de leur père. Le nom du père est toujours écrit Corset et ils demeurent à Briou sur la paroisse. Aucune autre naissance antérieure à celle de Marie, sur la paroisse ni de mariage Corset-Yvonnet. Il a donc eu lieu sur une autre paroisse. 

Rebondissement de l'après-midi : J'ai trouvé l'acte de mariage de Marie Yvonet à Veilleins le 2 juin 1715. Son époux est appelé Gilles Coussay il vient de Courmemin, ce qui explique qu'il soit allé y vivre avec sa femme. Sont présents d'ailleurs à son mariage ses maitres : Charles Tessier et Jean Pisserau, Sylvin Loubineau et autres. Pour elle, les témoins sont Louis et André Yvonet ses oncles paternels (elle doit avoir perdu son père), Joseph Govard son oncle maternel, Pierre Le Loup son parrain. Décidément son nom n'est jamais écrit de la même façon. De Corset à Courcet et maintenant Coussay. Les curés ne s'embarrassaient pas trop à faire répéter les noms qu'ils ne comprenaient pas, peut-être un peu sourd ? Nous avons également une génération de plus. Son père ? Yvonet devait être marié à une Govard. 

M 1715 2 juin Veilleins COURSET COUSSAY Gilles et Marie Yvonet

 A.D.41 Veilleins Mariage de Marie Yvonet et Gilles Coussay

Quelques mois après la mort de son mari le 2  février 1726 elle se remarie, comme beaucoup de femmes ayant de jeunes enfants, avec un veuf, Jean Talland, né vers 1664. Celui-ci mourra en 1730, le 17 avril  à Courmemin à l'âge de 66 ans. On nous dit qu'il est mort subitement le jour même au lieu de Briou et qu'il était journalier. Il est venu vivre et reprendre le travail du premier mari de Marie Yvonet. Mais l'on ne nous dit pas si elle est toujours vivante. 

M 1726 2 février Jean Talland et Marie Yvonet

 A.D.41 Courmemin Mariage Jean Talland et Marie Yvonet le 28 février 1726 vue 71/127

D 1730 9 avril Jean talland mari de Marie Yvonet Courmemin

 A.D.41 Courmemin Décès de Jean Talland vue 98/127

Ces dernières découvertes grâce aux relevés du cercle généalogiques du Loir-et-Cher sur généanet.

Marie Yvonet a repris "vie" grâce aux actes qui ont ponctué son existence.  Je ne savais rien il y a 24 h, et j'en sais beaucoup plus aujourd'hui.

Lettre Y comme Yvonet

 

26 novembre 2020

X comme ?

Pour les X aucune lettre.

Ce sera donc jour de repos. Je dédie cette page à tous ceux dont je n'ai pas les noms, ancêtres inconnus morts trop tôt sans prénom ou trop lointains, ayant œuvrés sur cette terre avant que les registres d'Etat civils ne soient obligatoires.

A ces femmes dont le curé ne mentionnait même pas l'existence, elles avaient si peu d'importance. A ces jeunes enfants qui à leur décès n'avaient même pas droit à une mention dans les registres.

Peasants_in_an_Interior_(1661)_Adriaen_van_Ostade 

Adriaen Van Ostade Paysans chez eux 1661 Rijksmuseum Amsterdam

24 novembre 2020

W comme de VUITRY à WITRY

Nous allons du côté maternel de mon père. Nous sommes de nouveau dans les Ardennes.

Guillaume  Vuitry ou Wuitry est né vers 1603 et était laboureur et lieutenant de justice de Blanzy. Il est décédé à Blanzy-la-salonnaise à 74 ans.

D 1677 27 mai Guillaume Vuitry Blanzy la salonnaise 08

A.D.08 Blanzy-la-salonnaise Décès de Guillaume Vuitry vue 38/140

Sa femme Marie Buneau est décédée à 58 ans le 27 avril 1678 à Blanzy. Assistent à son inhumation, Jean Vuitry, Martin Vuitry, François Buneau, lieutenant de ?, Pierre Plougebois lieutenant de Saint-Loup de Champagne, ces deux derniers n'étaient pas présent à l'inhumation un an plus tôt de Guillaume, lui même ancien lieutenant. C'est un acte de déférence envers sa veuve. Nous savons qu'ils ont eu 6 enfants, 5 se sont mariés, François, Jean, Martin, Nicolas et Nicole et le sixième Pasquier est décédé à 11 ans. Elle avait 16 ans de moins que lui.

D 1678 26 avril Blanzy la salonnaise Guillaume Wuitry

A.D.08 Blanzy-la-salonnaise Décès de Marie Buneau vue 46/140 le 27 avril 1678 

Son fils Nicolas exercera la même profession, laboureur et lieutenant mais d'Avançon, village proche.  Avec Nicole Audry sa femme, ils eurent 8 enfants : Barbe, François, Denis, Réole, Jeanne, Nicolas, Henry et Louis, qui s'ajoutent aux 6 qu'il a eu avec Marguerite Charlier auparavant. 

C'est Henry qui va nous intéresser maintenant. Il est né le 30 mai 1700 à Avançon. Il est laboureur, fermier à la ferme du "Boyaux" à Arnicourt. Il épouse Jeanne Nivelle le 21 janvier 1727 à Inaumont.

M 1727 1 Janvier Inaumont Henry Vuitry et Marie Nivelle

A.D. 08 Inaumont vue 17/146

Ils ont 6 enfants, Nicolas, Pierre, Pierre, Denis, Marie Anne et un autre Nicolas. Seuls les deux Nicolas et Denis vivront. Sa femme meure, il se remarie avec Marie Bouxin qui décèdera trois semaines avant lui à Inaumont. Maladie contagieuse ? En tout cas il est présent à son enterrement. Il est spécifié pour l'un et l'autre qu'ils sont inhumés à Inaumont à la demande du conjoint pour elle et de la famille pour lui bien que décédé à la ferme de "boyau" sur le territoire de la paroisse d'Arnicourt.

Cassini Inauont, Arnicourt, Ferme de Boyau et de Dyonne Ardennes

Carte de Cassini - XVIIIe s.  Inaumont et Arnicourt

Denis est né le 13 octobre 1733 à Arnicourt. Son parrain c'est son oncle Denis Vuitry dit d'Aubigny et sa fille Nicolle, cousine germaine du bébé, de 18 ans sera la marraine.

Il deviendra laboureur et fermier de la ferme de Boyau à Arnicourt qu'il reprend de son père. Il se marie le 11 janvier 1757 avec une jeune fille d'Inaucourt Elisabeth Lebrun, que l'on retrouve à plusieurs reprise comme marraine sur les registres avant son mariage. Ils auront 3 enfants Marie-Anne, François et Jeanne Marie, la dernière meurt à la naissance et les deux autres deviendront adultes. 

Ainsi Marie-Anne mon sosa épousera Jean Nicolas Petit le 18 janvier 1777, le fils de Pierre Petit et d'une certaine Nicolle Jabart dont nous avons vu à la lettre J les implexes complexes ! Elle a 4 ans au décès de son père. Sa mère se remarie avec François Philipot mais décède à son tour lorsqu'Anne Marie a 17 ans. Seul son beau-père assistera donc à son mariage ainsi que Nicolas son oncle.

1777 janvier Arnicourt Petit et Marie Anne Witry

 M 1777 21 janvier Arnicourt Petit et Marie Anne Witry suite

A.D.08 Arnicourt Mariage Petit-Vuitry  vue 19/51

Lettre W comme WITRY

 Le nom de Vuitry a doucement glissé à Witry plus récemment vers le 19e siècle. Ce qui m'a permit de faire la lettre W.

24 novembre 2020

V comme VINSOT

Nous revenons du côté maternel de ma mère. Entre Fontaine-Raoul et Romilly.

Julien Vinsot est notaire royal de la baronnie de Mondoubleau à Romilly, dans les années 1600. Son épouse est Louise Beaugendre.

A croire certains arbres sur généanet ( sans références) il serait né le 19 janvier 1581 à Morée. Mais en allant y faire un tour, je découvre des actes en latin (un curé rebelle) et la naissance d'un Antoine fils de Bartholomé Vincot et Marie Vyoris. Donc erreur. 

Ils se marient vers 1619. Toujours d'après certains arbres il meurt le 29 juillet 1663 à Fontaine-Raoul. De nouveau un petit tour sans bouger de ma chaise et je trouve en effet un décès sans aucune mention de sa fonction (rare pour un notaire) ni de sa femme et le curé est avare de renseignements et ne semble pas prêt à s'épancher. Le papier coûte cher et l'encre aussi, il fait sobre :

D 1663 29 juillet Fotaine-Raoul Julien Vinsot

A.D.41 vue 

La génération suivante me pose encore quelques problèmes. Ils sont aux moins trois enfants, un garçon prénommé Paul ou Pol, un Julien et une fille Catherine. J'ai un Pol né le 27 octobre 1620 à Romilly et Catherine nait le 12 septembre 1623 à Romilly. Je n'ai que le décès de Julien en 1663.

Paul ou Pol se marie avec Catherine Franchet vers 1651. Il est Marchand, Laboureur aux pimauviers.

Cadastre Fontaine Raoul

A.D.41 Cadastre de Fontaine-Raoul -Les Pimauviers

Sur généanet et Filae on le retrouve marié le 21 septembre 1663 mais l'acte de mariage ne correspond pas car c'est avec Jeanne Leroy de Chauvigny du Perche que ce veuf se marie. C'est donc un remariage.

M 1683 21 septembre Paul Vinsot et Jeanne Leroy Chauvigny du Perche Pas le bon

A.D.41 Chauvigny-du-Perche 21 septembre 1683 vue 6/317

Il es noté qu'il ne sait pas signer ! Pour un fils de notaire c'est étrange, mais ça se peut.

Le couple Paul Vinsot celui qui s'est marié avec Catherine Franchet a eu 10 enfants.

C'est Charles qui sera mon sosa et se marie avec Perrine Lecoeur. Il est né en 1666 et se marie en 1695 le 1er février à Freteval. Elle est née vers 1676 et décédera 14 ans après lui en 1756. Il est marchand laboureur comme son père. Ils vivent à Fontaine-Raoul.

Ce couple a eu 11 enfants. C'est Louis, François né le 5 août 1701 qui nous intéresse. Il épouse à Fontaine-Raoul en 1722 Marie Girard qui décède en 1723 et une deuxième fois à Chauvigny-du-Perche avec Marie Madeleine Juffraux née vers 1709. Il n'est pas laboureur mais marchand de bois, peut-être que son père faisait la même activité. Il décède le 23 septembre 1753 à Fontaine Raoul où il est né et elle le suivra 12 ans plus tard.

Ils ont eu au moins 3 filles, Françoise, Marguerite et Marie. Françoise est née le 3 septembre 1732, épousera à 18 ans François Olivier que nous avons vu à la lettre O, laboureur le 27 octobre 1750 toujours à Fontaine-Raoul. Elle se remariera en juin 1773 avec François Rousseau un marchand de BoursayElle y décèdera le 5 mai 1807à 74 ans.

Lettre V comme vinsot 2

 

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