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A la découverte de mes ancêtres
9 novembre 2019

H comme Histoires d'enfants

Il s'est couché par terre, je l'ai fouetté, il m'a fait les cornes....

« Roger est toujours un franc vaurien qui prend chaque jour de plus en plus l'accent méridional. Il vient d'aller au marché et s'est querellé avec une marchande de figues, il l'a appelé « sale bête ». Mon Dieu que Mme Cotelle est heureuse d'avoir un René aussi vertueux et aussi bien élevé. J'oubliai de vous dire que ce petit drôle a fait des vers à soie pour marraine, bien entendu, dites moi de quelle nuance il faut faire teindre la soie, d'une seule ou de plusieurs, afin que Mr Pichat vous la porte ...au mois de septembre. Écrivez-moi cela dans votre première lettre ».(Valence 24 juillet 1854)

« Votre lettre m'a fait plaisir plus que je ne pourrais vous le dire ; il y avait si longtemps que vous ne m'aviez écrit, elle m'a réjouit. J'ai sauté toute le soirée avec Roger (3ans) malgré la chaleur qui brûle les dahlias, après cela je ne suis pas une fleur. Je viens d'interrompre ma lettre pour administrer une correction à Roger qui s'était jeté sur le lit de sa sœur. Il est impossible de le perdre de vue une minute, il est tellement jaloux qu'il lui ferait du mal. Il lui a jeté l'autre jour un tabouret dans son berceau, heureusement il ne l'a pas atteint. Je ne sais pas comment nous ferons pour l'habituer à vivre avec sa sœur. » (Valence 17 août 1855)

arracheur de dents

L'arracheur de dents - carte postale 

«  Roger (5 ans) cultive son petit jardin, il plante maintenant des poireaux qui feront merveille à la sauge à ce qu'il m'assure. Il devient si désagréable que je ne fais plus que le fouetter. Pendant les vacances de Pâques, il était allé chez mon beau-frère qui est médecin. On avait amené dans son cabinet une petite fille à laquelle il devait arracher deux dents. Roger s'est approché avec le plus grand sérieux et lui a demandé pourquoi il n'avait pas de tambour, ni de voiture et il lui a dit qu'à Valence on faisait bien mieux sur la place, qu'il était sûr qu'il ne savait pas enlever les dents. » (Vers 1857)

Le crieur et son tambour

 Le crieur et son tambour

A Valence..... « Je vous attends cet été, j'y compte vous me l'avez promis. Votre chambre est prête car j'ai maintenant une chambre à donner dans un nouveau logement. Je suis à la ville et à la campagne. J'ai un jardin charmant avec un bassin au milieu. On a même bien de la peine d'empêcher Mr Roger d'en approcher. On lui avait dit qu'il y avait un serpent dedans. Il y a quelques jours il m'est arrivé avec un grand vers sur une pelle en me disant : «  je puis maintenant aller au bassin, j'ai tué le serpent, il faut le faire cuire"C'était foire à Valence aujourd'hui. Roger a été tourmenté tout le jour. Je suis sortie, je lui ai rapporté des oranges. Il a prétendu que ce n'était pas suffisant, il s'est couché par terre, je l'ai fouetté, il m'a fait les cornes, allez ma bonne je ne lui parle plus jusqu'au moment où il rentrera dans le devoir. » (3 mars 1857)

Pierre Bonnard au bord d'un bassin

Musée d'Orsay - Pierre Bonnard

"Roger est de plus en plus désagréable, il jeté ce matin une petite ma...ante de fonte dans les jambes de son père et il m'a donné un coup de tambour sur la tête. Quand il a fait ces sortes de choses, il part en branlant la tête et en nous disant : mais mâtin laissez-moi tranquille ! (Valence 1858)

"Mercredi matin Roger est parti de la maison plus sage qu'il ne l'est d’ordinaire, devoirs faits, leçons sues, il arrive au collège, se fait mettre pour une bagatelle à la retenue jusqu'à midi ½, prend frayeur d'être grondé et se sauve. Son frère l'a retrouvé jeudi à 3 heures du soir dans un champ de blé du côté de Saint-Jean. Il avait couché dehors et n'avait rien mangé depuis la veille au matin. Il avait perdu livres et chapeau et m'est arrivé la figure toute gonflée de larmes. Il s'est reposé le jeudi soir puis le vendredi matin je l'ai mené interne au collège. La surprise l'a d'abord mis dans un état d'irritation affreux ; enfin aujourd'hui il a envoyé ses notes qui sont très bonnes. Je ne puis pas vous dire ce qu'à souffert son père, il était dévasté et affectait d'être très gai. Hier le vilain Roger s'est pris le doigt dans une porte au collège, il a bien souffert, la chair a été coupée, mais le docteur dit qu'il n'aura pas de mal. " Vienne 11 mai (vers 1862)

Paul Signac - le puni

 

Paul Seignac - le puni 

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  • La recherche de mes ancêtres à raison de milliers d'heures de recherches m'ont donné envie de faire partager leurs petites histoires et celles rencontrées au fil des actes d'Etat-civil....
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