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A la découverte de mes ancêtres
4 novembre 2020

D comme DELPECH

Un petit tour cette fois du côté paternel de mon père.

Pour cela il faut aller bien loin d'ici dans le Tarn à Labruguière, jolie petite ville encerclée par une muraille depuis le moyen-âge au pied de la Montagne Noire. Mes ancêtres sont catholiques dans ce pays protestant et ne parlent probablement que la langue d'oc. Ils sont de la paroisse Saint-Thyrs, construite au XIVe siècle dans une période de prospérité. La ville compte plusieurs autres paroisses.

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Les premiers Delpech que je trouve dans les registres vivent au début du XVIIe s siècle dans une cité où sont installés de nombreux tisserands et bonnetiers.

Ils se sont mariés avant 1650, car leur ainé naîtra en octobre 1650. J'ignore beaucoup de chose sur Pierre Delpech et Peyronne Moulinier mais je sais qu'elle décédera le 24 octobre 1693 à Labruguière après avoir eut au moins 4 enfants : Antoine en 1650, Jean en 1653 qui décédera en février 1664, Pierre en 1659 et Pierre le 22 février 1664. Ce petit dernier est arrivé sans avoir connu ses frères.

 

Pierre devient Maître cordonnier. Ce métier était organisé en confrérie et était régit par de nombreuses règles très strictes. Pour être reçu à la maîtrise, on devait avoir été apprenti chez les maîtres de ville et avoir fait publiquement le « chef-d’oeuvre » (à l’exception des fils de maître qui n’étaient pas tenus à des obligations aussi strictes), ce qui me fait penser que son père était peut-être lui aussi Maître cordonnier.

Une fois son apprentissage effectué il se marie avec Marie Gau née le 11 juin 1669 qu'il a connu dans sa paroisse de Saint Thyrs le 3 février 1687, peut-être elle même fille de Maître cordonnier.

Ils ont au moins 4 enfants : Pierre-Jean en 1687, Barthélémy en 1690, Pierre en 1692 et Jean Baptiste en 1696, mais seul l’aîné et le dernier vivront.

 Pierre-Jean est né le 24 novembre 1687.

B Pierre Delpech 30 novembre 1687 Labruguière

Sources: A.D.81 1E_120_004_05 vue 22 

Au vu des dates, il a été conçu très rapidement. Fils de Maître, il le devient lui-même. Son frère ne sera que cordonnier et épousera une fille de cordonnier.

Le parcours de Pierre-Jean en fait un de mes ancêtre préféré. Pourtant je sais peu de choses sur lui, mais suffisamment pour m'intriguer.

Il doit avoir plein de rêves dans la tête. Peut-être fait-il une partie de son apprentissage chez son père, en tout cas il baigne dedans. Mais quand vient l'heure de sa maîtrise il part de la maison, soit il ne s'entend pas avec son père soit il veut découvrir le monde et devient compagnon du tour de France, car comment expliquer qu'il arrive à Paris et devient le cordonnier de Madame la Dauphine (La dauphine étant la femme du fils ainé de Louis XV Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767). (mère de Louis XVI).

Il ne reverra probablement jamais sa famille. Son frère se marie sans qu'il connaisse ni sa femme ni ses filles.

Il fonde la sienne à 31 ans avec Nicolle Perrette Charpentier qui a environ 10 ans de moins que lui dont le père est maître sellier, carossier rue Saint Avoye dans la paroisse Saint Nicolas des Champs. Elle perd sa mère lorsqu'elle a 13 ans et son père sera nommé tuteur devant notaire.

Le couple a 4 enfants : Marie Nicolle en 1721, Marguerite, Jean et Fulcran, qui deviendront tous adultes.

Il a très vite une bonne renommée. On retrouve son nom dans différents documents soit comme créanciers après décès de Claude-Louis Le Bouthillier de Chavigny par exemple, soit comme créateur de chaussures dans l'inventaire après décès de Madame la Dauphine avec description de celles-ci.

 

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Voici une paire de chaussures comme celles qu'il a dû faire. Plus ici sur ce site d'où provient cette photo.

Après son décès le 28 octobre 1765 à Paris sa veuve a continué à gérer ses affaires puis mourra à son tour le 24 février 1774.

Il semblerait qu'ils aient eu des biens en Loire-Atlantique car un inventaire fait état de documents liés à sa succession que je n'ai pû aller voir. Leur fille ainée Marie, Nicolle se mariera avec un Maître boulanger parisien François Robert Legrand....

Lettre D comme Delpech

 

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Commentaires
E
On aimerait en connaître plus sur ces personnages qui ont dû avoir des vies passionnantes !
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E
Oups ! J'ai confondu avec Pierre-Jean le chausseur de ces dames...
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E
Effectivement, Pierre a mis sa jeune épouse de 17 ans enceinte aussitôt qu'épousée ! Et ça me plaît que tu dises qu'il a retenu ton attention parce que moi aussi, en lisant, j'ai imaginé sa jeunesse pleine d'allant !
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